Lookoom et la raison
En posant le pied hors du lit lundi 14 au matin, j’étais sure de moi (pour une fois), j’avais décidé, j’allais gagner mais plus jours passait, les épreuves aussi insignifiantes étaient elles, tout dans ma tête se dégradait . . . et la petite bille qui roule dans la tête se faisait de plus en plus excitée de me voir dégringolée…
Oui j’ai chuté, mes résolutions envolées, ma hargne, tout, tout s’est effondré a coup de petite cuillère dans la confiture, dans le miel, dans le Nutella, le pain, les madeleines, les yaourts au chocolat et pourquoi pas même au café
Pourquoi bon sang je me fais si mal ? Pouvez-vous expliquer à Lookoom des bons jours que si elle reste sous son bon jour tout ira mieux ? Oui on peut mais malheureusement le petit diable des mauvais jours lui n’écoute rien et pourquoi d’ailleurs il le ferait ?
Oui c’est vrai quoi ? Pourquoi Lookoom qui se détruit/
s’en fout aiderait Lookoom qui veut être
bien à s’en sortir ?
J’ai pris le temps d’écrire ses quelques lignes car Lookoom
souffre de dedans et peut être que si le diable des mauvais jours lit ça plus
tard il comprendra que des fois c’est plus haut que mes forces
Même enfant je ne me suis jamais acceptée
Je me suis toujours trouvée laide, mal habillée, y’avait toujours le petit détail qui me tue la journée même les filles avec peu de charme, celles qui avaient des défauts bien plus importants que moi je les enviais alors qu’elles devaient souffrir aussi de leur défauts ou peut être pas en fait, peut être qu’elles le vivaient bien en fait
Et pourquoi moi je ne me supporte pas, m’insupporte même ?
Ta mèche rebelle = on va se moquer t’es affreuse ?
Ton bouton = acnéique à 26 ans pauvre fille
Des rondeurs non disgracieuse à la base se transforment en combat contre la totalité des rondeurs de mon corps à coup de « bouge ton cul » « bois de l’eau c’est bon pour ce que tu as » et puis « bouffes du 0% du léger du peu calorique »
Je la déteste, je me déteste
Je voudrais tant vivre dans le corps d’une autre, être une autre, apprendre à aimer un nouveau corps me parait tellement plus facile que d’apprendre à vivre avec moi-même